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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 15:22

TRIESTE

Je voulais connaître Trieste depuis un moment. Cette ville étant toute proche de la frontière slovène, nous y avons fait Affiche régimeun petit tour. La ville n'est pas particulièrement belle, assez petite et très calme, peu d'ambiance et de gens dans les rues en cette période hivernale. Et je n'y rien trouvé de très intéressant le peu de temps que nous y avons passé. Mais si vous y passez un jour, je peux vous recommander d'aller manger au restaurant FLB. J'y ai mangé une des meilleurs pâtes de ma vie : une sorte de lasagne fine fraîche cuite avec une sauce crémeuse aux noix et au choux rouge , excellent !   L'espace est vaste mais très sympathique, convivial et sans chichi. Il donne sur le seul canal de la ville aussi est-il facile à trouver.


< Affiche d'une exposition sur le futurisme italien pendant le régime de Mussolini ! Certains affiches faisaient peur, celle-là est gentille...





VENISE

Venise est une des villes les plus célèbres du monde, aussi n'allons-nous pas nous étendre dessus. Choisir Venise somme ultime étape était pour nous une manière de finir ce voyage enContrebasse beauté ! En cette saison -froide-, les rues sont assez désertes. Nous avons eu le bonheur de visiter la basilique San Marco (sur la fameuse place du même nom), une des plus belles réalisations humaines qu'il m'ait été donné de voir.  La quasi-totalité des plafonds et des murs sont recouverts de fine mosaïque. Une vraie splendeur.


Et nous y avons trouvé un lien avec la musique : Une contrebasse faite par le luthier Gasparo Bartolotti au 16è siècle. L'instrument a été acquis par la basilique de San Marco et a été donnée à  son meilleur contrebassiste, Dragonetti (1763-1846), qui devint un artiste connu mondialement. En voyant cet instrument qui a traversé les siècles, on ne peut ressentir que du respect !






C'est tout pour l'Italie ?  Allez, voici une photo de Venise,  le grand canal :

Grand canal

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 23:25

KATALENA


Le groupe joue dans un lieu intéressant, l'Elektro. Une ancienne usine à électricité, qui produisait toute l'electricité de la ville au début du siècle dernier.  Le lieu a été converti en musée et lieu d'évènements. Nous rencontrons Tamara, organisatrice du concert. elle fait partie d'une association qui jouit de la salle de concert pour quelques années et qui organise le Mladi Levi, un festival international de danse, performances et théâtre. Tamara nous aide à trouver une place pour le concert (qui affichait complet) et nous introduira ensuite au groupe.


DSC04748-HKatalena est un groupe atypique qui utilise des mélodies folkloriques, on général peu connues, pour les tourner à leur sauce. Le groupe est composé d'une chanteuse pétillante, un guitariste, un batteur, un bassiste, une clavier, un joueur de flutes, clarinettes, tambourins, et autres instruments. Nous sommes assez vite conquis par leur prestations. Petit bémol, le public est sagement assis, écoute et applaudit tout aussi sagement. Derrière eux, des images d'animation sont projetées sur le mur. Les films sont présentés dans le cadre d'Animateka, un festival international d'animation qui a lieu en ce moment. 


Le tout est intéressant, un voyage inhabituel. Nous enregistrons plusieurs morceaux. Malheureusement, le son n'est pas très bon. Nous sommes assis par terre tandis que les deux uniques enceintes sont situées très en hauteur. La scène est très grande (autant que les gradins situés en face), la salle trop haute, le son se perd un peu dans l'espace. Aussi les voix semblent lointaines. Mais pour les reste des instruments, c'est ok. Vous trouverez ici en écoute un morceau que nous avons particulièrement aimé, le dernier du concert.  Tamara nous introduit au guitariste ainsi que à Polona, la clavier.  Bien que les membres soient assez jeunes, le groupe joue depuis 10 ans ensemble et forme presque une famille, selon Polona.  Nous, nous sommes contents de notre première soirée à Ljubljana !


Les deux jours suivant seront consacrés à visiter la ville, le musée ethnographique (intéressant mais qui en dit peu sur la Slovénie et la région). Les températures sont glaciales ! Nous nous réfugions dans les cafés.


METELKOVA


 Statue 1Le 11 décembre, pour notre dernière soirée dans la ville nous nous rendons à Metelkova. Nous avions entendu parler de ce quartier comme étant une zone alternative. Ne sachant pas toujours très bien ce que ce mot recouvre, nous voulions en savoir plus. Metelkova est une ancienne zone militaire située non loin de la gare. Les lieux servaient de casernes  l'armée, qui l'a abandonné dans les années 90 . Les lieux, formant un grand espace et de multiples bâtiments, ont été rapidement squattés.  Petit à petit, et après de nombreux conflits avec la police, des gens ont obtenu l'autorisation de rester ici, après avoir montré qu'il s'y passait des choses intéressantes, que certains espace étaient devenus de lieux de créativité artistique ou d'expression culturelle. La mairie a fini par racheter les lieux, et autoriser son utilisation. Aujourd'hui, Metelkova, c'est une dizaine d'espace différents , ou l'on trouve des concerts, des performances, de ateliers de couture, des galeries d'exposition, Scarryetc...Passionnant ! Et effectivement « alternatif », par rapport aux lieux plus cadrés et conventionnels que l'ont trouve dans le reste de la ville. Ici chaque lieu est géré de manière indépendante, chacun est autonome. Il existe une forme de groupe de décision, lorsqu'un espace se libère par exemple pour l'octroi de l'espace à un candidat.      Mais chacun est libre de participer ou no à ce groupe. Dernièrement , un espace s'est libéré, il y avait 40 candidatures ! Ce qui montre le dynamisme du lieu. Et il y a deux Metelkova.  Lorsqu'on arrive, on peut penser au premier abord que le lieu est abandonné. Dehors, des dizaines, des centaines de jeunes viennent le soir se souler, fumer, c'est le gros squat !  Dans les différents bâtiments, il se passe toujours quelques chose. Ce soir là il y avait pas moins de trois festival!  

Un festival hip-hop, un festival hardcore, un autre « God bless this mess »  C'est ce dernier ou nous avons choisi de passer la soirée, dans l'espace Menza Prikoritu.   


"GOD BLESS THIS MESS"


Ce drôle de nom est celui d'un label de musique. Mais aussi celui du festival auquel nous avons assisté ce soir -là. Deux fois par an, le label organise une série de concerts présentant ses artistes. Ce soir-là, cinq groupes se produisaient, de style très différents. Automassage, un groupe très sombre indus-electro. Stekli Psi, un groupe funky-rap. AutomassageLollobrigida, un groupe rock énergique, un groupe punk italien dont j'ai oublié le nom (un peu has-been à mon goût), et enfin Mlada Beltinska Banda, un groupe folk acoustique.   Nous les enregistrons tous sauf le groupe italien.


Nous avons particulièrement aimé Lollobrigida pour leur côté rafraichissant, plein d'énergie et plutôt drôle. Nous avons bien aimé aussi le groupe Stekli Psi pour le côte rap sur une musique instrumentale funky (Guitare-basse-batterie) et chanté en slovène. Automassage ? Too dark for us. Mlada Beltinska Banda, nous en attendions beaucoup, ce groupe étant le seul acoustique de la soirée. Et on nous en avait parlé comme d'une groupe festif.  Mais nous avons trouvé leur prestations très molle. Mais le public visiblement très ouvert à tant de musiques différentes, à aimé. Certains dansaient, chantaient...Ambiance sympa et très bonne soirée God bless this mess !  Nous partons à 4h du matin, le DJ passe des disques à fond les manettes, il y a encore beaucoup de monde à Metelkova. Ca bouge à Ljubljana !!!!  Vous trouverez des extraits sonores ou vidéos de certains de ces groupes prochainement ici.


Le lendemain, 12 décembre, c'est le jour du retour vers la France! Nous reprenons la route vers l'Italie. Nous franchissons la barre des 13 000 Km à Postojna, une petite ville située en montagne. Nous voulons voir Trieste, en Italie,  tout près de la frontière slovène. Nous avons bien aimé la Slovénie, et en particulier les Slovènes, avec qui nous avons eu de nombreux échanges. Nous avons bien aimé Ljubljana,
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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 23:07

METLIKA


brouillard

Nous arrivons en Slovénie le mardi 8 décembre, après avoir passé une nuit froide près de la frontière croato-slovène, par le village de Ozalj. Pour la énième fois le même rituel, police de frontière et douaniers incapables de faire une phrase entière ! Notre première étape slovène ? Metlika, la première agglomération que vous trouverez par cette route. Un petit village sans prétention, où nous n'avons pas rencontré de musiciens mais...Un bon bar à vin ! Hé oui, le vin a fait aussi partie intégrale de notre voyage depuis la Tchéquie. Ce joli bar à vin, malheureusement servie par une personne très peu loquace, nous a permis de goûter deux beaux spécimens : un Vicas (Cabernet Sauvignon), pas mal, et surtout un beau rouge, tannique, long en bouche, de beaux arômes : Modra Frankinja 2006. Ma foi, comme pour la Macédoine, ceci est une belle entrée en matière slovène !

 

 

 

NOVO MESTO


Novo mestoNotre seconde étape, quelques km plus loin, est Novo Mesto, une jolie petite ville de 20 000 habitants. Il n'arrête pas de pleuvoir, nous avons besoin d'une bonne chambre bien au chaud et au sec. Nous posons nos « valises » chez M.Ravbar, qui loue chambres et appartements. Il nous parle d'un de ses fils, Uros. Entre 2004 et 2006, Uros et sa compagne ont réalisé un voyage de deux ans autour du monde, dont ils ont produit un magnifique livre photographique (malheureusement disponible uniquement en langue slovène). Le père  nous le montre fièrement. Nous sommes très curieux d'en savoir plus sur ce couple et de partager nos expériences avec eux, mais ils se trouvent actuellement en Colombie.  Peut-être les contacterons-nous plus tard. Allez donc jeter un œil sur le site www.ravbar.org. Nous demandons au patron s'il connait des musiciens dans le coin.


Il appelle pour nous Juri (Yuré), un homme qui organise tous les ans un festival de jazz renommé dans la région.  NousPartie babyfoot avons rendez-vous avec lui une demi-heure plus tard au "Lokal Patriot", un club un peu alternatif de la ville. Juri et son ami Mathei nous accueillent très chaleureusement et ouvertement.  Ils sont désireux de nous rencontrer et de duscuter avec nous, en dehors de notre projet. Le café-concert Lokal Patriot est un organise régulièrement des évènements et est géré par une organisation estudiantine, dont font partie nos deux compères. Ceux-ci sont aussi musiciens ! Mathei joue de la basse , Juri de la guitare. Ils ont joué dans le même groupe pendant de nombreuses années, mais plus à présent. Nous ne pourrons donc pas les enregistrer.  Tant pis,  cela ne nous empèche pas de passer une belle soirée ensemble , à enchainer des parties de baby-foot. Nous faisons aurons fait aussi la connaissance d'Aleksander, un jeune mec sympa qui travaille au Lokal. Yuri et Mathei, qui ont ingurgités nombre de spritzers (Mélange de vin et d'eau gazeuse),  nous proposent d'aller marcher dans la montagne le lendemain. Deal ! 

 

  "Vive la Serbie"

Vive la SerbieNous vous invitons à visiter la page du groupe de Mathei et Juri :  "http://www.ziper.org/"


....ainsi que celle du festival de jazz animé par Juri :"http://www.jazznty.dom/"

 








Le lendemain, nous avons rv à 11H au Lokal. 11H 15 , personne. 11H30,  toujours personne. Hum...Nos amis ont bu trop de spritzers hier...après un petite ballade  dans le village, nous nous apprêtons à prendre le camion et partir , c'est alors que nos deux compères passent nous voir.  Mais il est trop tard pour nous, nous partirons pour Ljubljana. Demain soir, il y a une jam session organisée au Lokal. Nous iront peut-être, ça pourrait être intéressant. 

 


Nous nous rendons à Ljubljana (prononcer Lubiana), la capitale, par une petite route très tortueuse (c'est soit ça, soitCampagne slovène une autoroute avec vignette à 15 €). Elle nous emmène dans la campagne slovène, vallonée, parsemée çi et là de villages, baignée de nappes de brûme et d'un soleil hivernal. C'est une ambiance que nous connaissons bien après quatre mois de voyage dans les Balkans. Les  sommets alpins enneigés nous accueillent à l'approche de la ville. D'emblée celle-ci semble à taille humaine.  Lorsque vous êtes à Ljubljana, située au centre du pays, vous n'êtes jamais qu'à une centaine de kilomètres d'un pays voisin (Italie, Autriche, Croatie). La ville a un côté tres ordonnée, propre, pour un peu on se croirait presque en Autriche, qui est d'ailleurs un pays frontalier.  Quartiers piétons, marché de noêl, ici, on se sent en Europe de l'ouest, même si on est encore un peu dans les balkans. Le pays fait partie de l'union européenne depuis 2007 et a "adopté" l'euro. Autre signe d'européanisation : des poubelles de tri des déchets sont présentes un peu partout, même dans la campagne. C'est le seul pays ou nous aurons vu un tri autant organisé. En arrivant nous demandons à droite à gauche s'il y a des concerts prévus. L'office du tourisme nous renseignera bien, la jeune femme qui nous accueille est branchée musique.  Elle nous propose plusieurs concerts , nous en dressons une véritable cartographie, afin de trouver facilement les différents lieux. Nous choisissons le groupe Katalena, sur les conseils de guide.

 


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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 14:34
lézard au soleilAprès cette belle incursion monténégrine, nous voici donc de retour en Croatie à Dubrovnik, en ce mercredi 2 décembre au soir. Après quelques mauvais jours question météo, nous sommes réveillés le lendemain matin par un grand ciel bleu sur cette petite baie ou nous avons élu domicile pour la nuit. Nous lézardons sur un petit ponton, dans cette belle petite crique de Zaton Mali (=petite crique) comme il y en a tant dans ce pays. Je profite de cette pause pour écouter les derniers enregistrements. Je suis chaque fois plus convaincu que les enregistrements ORTF, et plus largement les enregistrements en stéréo les plus intéressants sont les enregistrements acoustiques. Le résultat en prise de son devant une façade de sono n'est jamais très intéressant puisqu'on perd la spatialisation, qui est un des principaux intérêt de la prise de son en stéréo.

 

 

Paysages 2

Nous repartons vers Split en longeant la côte, seule route possible. La route est magnifique et nous laisse entrevoir un pays aux paysages paradisiaques. Des îles partout, des baies, des criques, des montagnes, des forêts... Un vrai bonheur de longer cette côte , peu fréquentée en cette saison. Nous croisons peu de voitures, et une grande partie des maisons semblent fermées.

 

 

 

 


Pecheurs Makarska

Nous faisons une halte d'une soirée à Makarska, une petite ville sur la route entre Dubrovnik et Split. Une jolie petite ville au bord de l'eau. Nous rentrons dans un bar, le « rockatanski » ou quelque chose de ce genre. Musique rock, et barman rock : Je l'ai baptisé « Ludi Lud » (ce qui pourrait signifier quelque chose comme le fou fou en croate). Ludi Lud est un allemand immigré en Croatie depuis 4 ans. Devinez la raison ? Hé oui, encore et toujours....une femme. Maintenant il en a marre et veut aller vivre à Berlin ou à Vienne. Il n'y pas grand monde à Makarska en dehors de juillet et aout. Pour un commerçant, il faut pouvoir tenir le coup tout le reste de l'année. Nous demandons à Ludi Lud s'il y a des concerts chez lui ce soir : non. S'il y en ailleurs dans la ville : non. S'il connait des musiciens ? Oui ! Ouf....Et il appelle même l'un deux , qui arrive peu de temps après : Ivo. Ivo est batteur et joue dans un groupe de blues : Dudlasi. Mais Dudlasi ne joue pas ce soir. Le groupe vient de sortir son premier album studio, après avoir signé avec le plus grand label croate, Croatia records. Malgé cela, aucun des musiciens du groupe ne vit de la musique, tous ont un emploi à côté. Ivo a amené un CD qu'il nous offre, Ludi le met sur sa platine, c'est parti ! Du blues, blues-rock, simple mais de bonne facture, chanté en Croate.

 

Ivo nous donne un contact à Split, un guitariste qu'il affectionne et qui connait aussi d'autres musiciens. Chouette, nous avons déjà un contact pour Split, ou nous serons dans un jour ou deux. Nous n'enregistrerons pas Dudlasi, mais nous aurons fait la rencontre d'un de ses musiciens. Nous quittons Makarska contents d'avoir rencontré Ludi Lud (il n'a pas aimé ce nom...) et Ivo et allons passer la nuit sur une falaise, avec vue sur les îles, s'il vous plait !

 

SPLIT

Split Statue

Le lendemain, après une suite interminable de virages sur cette route côtière, nous arrivons à Split. Nous avons choisi de passer deux ou trois jours à Split pour plusieurs raisons : cette ville est sur notre itinéraire , c'est une grande ville ou il y a de l'actualité musicale, et étant donné que nous n'irons pas à Zagreb, nous avons des chances de trouver de la musique ici.

 

A Split comme ailleurs dans le pays, on trouve de nombreuses chambres à louer chez l'habitant. Nous prenons deux nuits chez Bruno, un quinquagénaire très correct et cordial, mais aussi très réservé, aussi n'échangerons-nous pas beaucoup. La chambre est chère (350 Kunas soit 50 € la nuit) mais bien, et c'est la fin de notre voyage, nous n'avons pas trop dépassé le budget, aussi pouvons nous nous octroyer quelques extras.

Vieil homme

Notre premier soir à Split (dans la vieille ville), vendredi 4 décembre, nous sortons avec le matériel. Nous appelons Loyrz (=Lovré), notre contact à Split, mais il ne répond pas. Nous allons manger dans un « buffe », un petit restau avec des grandes tables à partager. Très convivial, bouffe pas chère mais...pas terrible.


Nous rencontrons un vieil homme qui nous parle en Croate alcoolisé, nous l'avons trouvé beau et l'avons photographié >




Nous marchons dans la vieille ville, petite et labyrinthique, nous entrons dans des bars pour nous renseigner, personne ne sait rien d'un quelconque concert prévu dans la ville ce soir. Il y a un festival de blues mais il a lieu dans une grande salle. Ce n'est pas intéressant pour nous. Nous en sommes un peu surpris par ce manque d'activité, alors même que de nombreux bars sont animés. Nous n'insistons pas et rentrons. De plus il fait froid. Demain est un autre jour !

 

Ce « demain » nous réserve un grand soleil, aussi sommes-nous de bonne humeur ce matin-là et partons d'un bon pied approfondir notre connaissance de cette ville. Split est une belle ville. La vieille ville, dont une grande partie est un ancien palais fortifié, est aussi inscrit à l'UNESCO. Notre voyage est aussi un tour des lieux UNESCO finalement....

 

  Split

 

Nous prenons un bon petit déjeuner fait de strudels à la cerise et de « cougnas », (un petit confit de coings, délicieux !) dans un petit café sympathique où nous sommes accueillis par un patron non moins....sympathique. L'homme, un Le patronsexagénaire averti, parle un très bonne anglais et un français non moins honorable. En 1966, alors qu'il était un « clean hippy » (dixit), le patron a fait un tour d'Europe en auto-stop. En ce temps là c'était facile, dit-il. En 1993, alors qu'il était maitre de réception à l'hôtel Bellevue tout proche, il a reçu François Mitterrand. L'ancien président était alors en visite non officielle, et avait l'intention de se rendre à Sarajevo, alors en pleine guerre, pour montrer que c'était possible d'y aller. Nous n'en savons guère plus, mais d'après le patron, Mitterrand n'est jamais arrivé à Sarajevo, il a rebroussé chemin, pour des questions de sécurité non assurée. Tu m'étonnes, Sarajevo était alors littéralement encerclée par les chars et était criblée de balles et de bombes ! Mais Kermite était fort en communication, aussi a-t-il certainement su tirer parti de cet évènement. Le patron a aussi rencontré Kouchner alors qu'il était encore à MSF. Bref, le patron a vécu, respect !

 

 

ZINEDIN ZIDAN

 

Une bonne nouvelle, nous avons su grâce au magazine de la ville déchiffré par le patron qu'un groupe se produit ce soir sur la place publique : Zinedin Zidan (!) Nous avions vu l'affiche d'un concert de ce groupe à Mostar, en Bosnie, mais la date était déjà passé, le nom et l'affiche nous avait interpellé, nous sommes contents de pouvoir les voir ici ! Le groupe joue sur la place principale de la vieille ville, une bien belle place. Il fait un peu froid, aussi y -a-t-il peu de Zinedin zidanmonde. Tout de même 200 personnes à peu près, mais la grande place semble vide quand même. Nous arrivons juste quand le groupe commence. Basse , batterie, guitare, chant. Quatre jeunes gars dans le vent.... ce n'est pas les Beatles., mais les Zinedin Zidan jouent un mélange réussi de rock-reggae-funk, qui me rappelle un Bersuit Vergaravat, un excellent groupe argentin. Nous enregistrons quelques morceaux. Le son n'est pas optimal, la guitare, la basse et les chants sont repris dans la sono, tandis que la batterie reste acoustique. Du coup il y a un déséquilibre. En nous rapprochant de la scène, donc de la batterie, le résultat est meilleur. Leur musique nous a plus, ainsi que ce qu'il dégagent sur scène. Une belle énergie, du mouvement, et un certain humour. Dommage que nous ne comprenons pas les textes. Le chanteur nous expliquera qu'ils sont assez politiques, ce que nous avions perçu à travers quelques bribes de mots. Le groupe devant débarrasser la scène et partir assez rapidement, nous n'échangerons malheureusement guère plus avec ces joyeux drilles. Mais vous retrouverez très bientôt en écoute un de leur morceau.


FESTIVAL DE KLAPAS

 

Notre programme suivant est un festival de Klapas qui a lieu à Soline, une ville voisine de Split. Cet après midi-là nous avions vu un groupe de klapa jouer sur le front de mer et avions discuté un peu avec un membre qui nous avait informé qu'ils jouaient aussi dans ce festival le soir. Une klapa est un groupe de chant a capella, composé d'hommes ou de femmes.

 

Nous étions curieux d'en savoir un peu plus, d'autant que nous n'avions pas encore ce style musical dans notre répertoire. Après le concert de Zinedin Zidan, nous voici donc dans un bus pour Solin. Nous aurons un peu de mal à trouver la salle, un grand gymnase , aucune pancarte n'indiquant la soirée. Mais toutes les personnes à qui nous avons demandé notre chemin étaient au courant du festival. Nous arrivons en retard, en plein concert, dans ce gymnase bien rempli (400 à 500 personnes). Dès la première minute, nous sommes conquis par ce son, quasi mystique. Chaque groupe , composé soit d'hommes soit de femmes , jamais les deux mélangés, chante un seul morceau. Les groupes s'enchainent vite, chaque chanson durant deux à trois minutes environ. Tous sont vêtus d'habits traditionnels.

 

Nous enregistrons tous les morceaux, et faisons plusieurs vidéos. Malgré la taille et la nature de la salle faite pour tout autre chose que la musique, je suis surpris par la qualité du son et de l'acoustique. La réverbération est faible pour un endroit de cette taille. L'équipe a fait du bon boulot. Le festival Oj' More Duboko est une grosse production. Le concert est enregistré en audio et vidéo. Le concert se termine par deux chansons avec tous les artistes, soit environ 80 chanteurs et chanteuses sur scène. Nous, nous sommes ravis d'être venus jusqu'ici découvrir ces groupes de klapa, et ravis de cette soirée productive ! Vous découvrirez une vidéo d'un de ces groupe bientôt ici.

 

KLAPA

 

NINO

 

A Split, nous avons aussi rencontré Nino. Nino est un guitariste-chanteur de rue. Il a joué dans différents pays. La voix de Nino est marquée par cette vie. Nino, sensible au fait que nous nous arrêtions pour l'écouter, nous a joué un morceau. La guitare de Nino était désaccordée, ce qui ne semblait guère le déranger. Ninon nous parle dans un mélange d'anglais, allemand, espagnol et français, yahouuuuu !!!! Vive Nino !!!


Nino

Nino nous mené à Mladen. Mladen a une galerie à quelque mêtres de l'endroit de Nino. Mladen est peintre. Il expose ses peintures dans une entrée d'immeuble, un couloir. Mladen a étudié à l'école des beaux-arts de Ljubljana, capitale de la Slovénie. Dans le cadre de ses études, Mladen a réalisé quatre films, tous illustrés musicalement et faisant la durée d'une chanson. Mladen nous a donné ces films. Peut-être les diffuserons-nous un jour sur ce blog ! En tout cas, merci à toi Mladen !

 



Nous quittons Split et continuons notre chemin vers le Nord-ouest, contents d'être venus dans cette ville., riche musicalement. Nous longeons encore un peu la mer et passons par Zadar, une autre ville fortifiée, bien plus petite et bien moins belle que Split.



Le village de Primosten, sur la route entre Split et Zadar :

Paysage

 

Nous quittons ensuite la mer pour aller vers le Nord et rejoindre la Slovénie, en passant par Karlovac. Cet itinéraire nous met sur une route principale sans passer par l'autoroute. Enfin, si, un peu quand même, mais peu. Comme en Serbie, l'autoroute est chère ici. Elle nous emmène sur un plateau sauvage bordé de montagnes de moyenne altitude (1700m) aux sommets légèrement blanchis. Il fait 10° le jour, 5° la nuit.

 

Nous passons par le parc naturel de Plitvicka Jezera, une suite de lacs, gorges, et cascades sur différents niveaux. Ca à l'air magnifique mais nous ne nous arrêterons pas. Dans les régions du nord, le niveau de vie semble très différent de celui de la côte. Cela se voit aux maisons non finies, nombreuses ici , rares sur la côte.

 

Nous arrivons à Karlovac dans la soirée et faisons un peu de course avec nos derniers kunas. Nous trouvons un supermarché de cosmétiques (!) ayant un petit rayons alimentaire bio (!!). Nous sortons de la ville pour trouver un endroit pour la nuit. Nous avons repéré un endroit qui semble tranquille, un chemin au bord d'un fleuve. Nous nous arrêtons, sitôt la porte de la maison d'en face s'ouvre. Une dame sort, prend une lampe torche, un téléphone, et vient vers nous après une longue hésitation. Elle nous menace d'appeler la police si nous ne déguerpissons pas vite fait ! Nous essayons de négocier, rien à faire. Nous sommes peut-être sur ses plates-bandes. Quoi qu'il en soit, cette vieille acariâtre était fort agressive. Mal-aimés, nous repartons aussi sec et allons chercher un coin plus accueillant, juste avant la frontière slovène. Notre dernier bivouac croate sera calme, mais froid et humide, peut-être une façon de nous dire qu'il est temps de rentrer. Nous sommes le 7 décembre, J – 7 !


Notre bilan de la Croatie est très positif. Ce pays est doté de paysages magnifiques, en particulier la côte. Quand aux gens, nous n'avons pas fait de rencontre extraordinaire, mais avons établi pas mal de contacts et trouvé beaucoup de musiques différentes. Le pays est plus « développé » et riche économiquement parlant que la Bosnie ou la Serbie. Mais les possibilités sont limitées ici aussi, ne serait-ce que par la géographie du pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 22:01

Nikšič

 

Le Monténégro est un autre pays né de la dissolution de la Yougoslavie. Mais il existait

antérieurement à celle-ci  (voir par ex. la carte de 1910 dans l'article sur Sarajevo). C'est aussi le plus petit pays de toute l'Europe de l'Est, grand comme un ou deux départements français. La première ville importante du pays que nous situons sur la carte est Niksic. Le chemin le plus direct pour y aller passe par la Bosnie. Nous l'empruntons. Re-passages de frontières, celui-ci (par Trebinje) est particulièrement beau. Nous montons progressivement pour passer un col offrant la vue sur des pics escarpés.

 

Après la frontière, un haut plateau désertique. Beaucoup de pierre et peu de végétation. La route redescend tout doucement vers un autre plateau. Une autre beauté s'offre soudainement à nos yeux : le lac de Slansko, qui me fait penser au Lock-ness , même si je n'y suis jamais allé.

 


En arrivant à Nicksic, nous avons le sentiment d'être en terrain connu. Une ville comme on en voit énormément dans toute la région. Nous allons dans un café où un dj est prévu ce soir, pour voir. Ambiance disco , sono à haut volume, effets lumières...une douzaine de personnes, autour de vingt ans, qui font la fête. Plusieurs couples de femmes, qui dansent fébrilement autour de leur tables. Elles connaissent toutes par cœur les tubes régionaux passé par le DJ. Pour les morceaux anglophones, on les voit moins chanter.

 

Juste en face, un café animé, où une jeune femme nous informe qu'il n'y a aucun concert de prévu ce soir en ville. Pas grave, il y a l'air d'avoir de l'ambiance ici ! Un DJ aussi, qui passe des choses plus rock, pop. Le public semble apprécier aussi.

 

Au moment ou je vais aux toilettes, trois jeunes hommes de trois tables différentes en profitent pour aborder Harriette ! Ils ne cherchent pas tellement à discuter mais veulent surtout une photo avec elle. C'est la star de la soirée ! Nous discutons un peu plus avec Marko, un footballer, qui me dit , à propos de Niksic : Too baaaaaaad !!! too baaaad !!! C'est vrai que la ville ne semble pas spécialement attrayante, même si c'est une ville universitaire. La ville bouge quand même un peu, la preuve ce soir, un lundi.

 

Le Monténégro ne fait pas partie de l'union européenne, pourtant il a adopté l'euro ! Nous sommes surpris de voir tous les prix affichés en euros, heureusement pour nous les prix sont bas.

 

Le lendemain, nous avons la mauvaise surprise de voir qu'il pleut encore, ca ne s´est  pas arrete depuis la veille ! Nous quittons donc Nikšič et prenons donc la route en direction du sud, vers la cote Adriatique. Un panneau nous indique le monastère orthodoxe d'Ortog, nous bifurquons. Il est situé en altitude, contre le flanc d'une paroi rocheuse verticale. Il est impressionnant vu d'en bas. Mais la route est mauvaise, les ravins sont verticaux et il pleut tellement que la route ressemble plus à une piscine qu'à une route ! Et Bubulle n'est pas un 4x4....Aussi rebroussons-nous chemin peu avant l'arrivée. Too baaaaaad !!! Mais la promenade valait tout de meme le detour.

 

De retour sur une route « normale » , nous prenons une autre petite route qui devrait être un raccourci vers la mer. La route est très étroite, elle monte doucement dans la montagne. Nous croisons quelques rares maisons et fermes, la plupart sembles vides. Brouillard, nuit tombante, route qui n'en finit plus de monter, nous trouons même quelques petits tas de neige de ci de là. Nous sommes censés nous diriger vers Cekanje, mais aucun panneau ne nous indique que nous sommes dans la bonne direction. Nous commençons à nous inquiéter, nous pensons passer la nuit dans la montagne, mais nous n'avons pas grand choses à manger. Nous sommes dans une montagne sauvage, ou très peu d'humains vivent ou passent. En trois heures de route, nous avons croisé trois voitures ! Nous finissons par trouver le bon panneau, nous n'étions pas perdus.

 

Après 24 h d'averses quasi-ininterrompues, enfin, la pluie s'arrête. Encore un heure de virages nocturnes, et la route nous conduit sur une immense falaise qui nous offre un panorama somptueux : des montagnes et des nuages situés bien plus bas que nous, des bras de mer qui serpentent à gauche, à droite, au fond, les lumières des villes, petites vues d'ici.... La route, étroite, descend en lacets interminables jusqu'en bas. Pas de photo, il fait nuit.

 

KOTOR


En bas : Kotor , une ville, une forteresse, des remparts qui grimpe à pic dans la montagne. La beauté et la quiétude des lieux nous récompense de cette route difficile de 5H. Ici, la baie et la vieille ville sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO. On comprend pourquoi. Voici un petit aperçu :

 

 

 

 

Dans la ville, un tournage de film, mais pas de musique ni de musiciens. Le coin est actif essentiellement en été, pendant la saison touristique. L'environnement est radicalement différent de l´interieur des terres. Ici, l'ambiance est méditerranéenne, il y a des marinas, le coin est ostensiblement plus riche. La plupart des maisons sont construites au bord de l'eau. Il faut dire qu'il est difficile de faire autrement, dès que l'on s'éloigne des rives, les montagnes montent à pic. Il y a un petit port presque devant chaque maison.


La proximité de la mer réchauffe l'atmosphère. Nous restons une nuit au fil de l'eau. La nuit, il pleut encore, le matin aussi. Les autochtones viennent écoper leur barques. Nous repartons vers la Croatie, à quelques kilomètres de là. Ce faisant, nous visitons la baie par cette unique route qui serpente tout le long. La baie de Kotor nous aura laissé un souvenir inoubliable. Nous n'avons qu'une envie : revenir y passer des vacances à la belle saison. Cet endroit est splendide et peu construit.

 

 

 

 


Baie de Kotor :

 

 

 Notre séjour au Monténégro a été très court mais nous le quittons avec un petit goût de « reviens-y » ! Le 2 décembre, nous voici de retour en Croatie, par Dubronik (pas le choix, il n'y a qu'une route). Destination : Split. A bientot !

 

 

 

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 21:37

C'est en ce samedi 28 novembre que nous avons rejoint la Croatie par la petite porte, celle qui mène à Dubrovnik, en Dalmatie. Après avoir passé deux nuits à Mostar (Bosnie), nous avons voulu y arriver un samedi soir, pour avoir plus de chances de rencontrer des musiciens. Lorsque l'on vient à Dubrovnik par le Nord, la montagne débouche directement sur la mer. A l'arrivée, on bénéficie d'une vue plongeante sur la ville et sa citadelle. C'est beau ! Elle est construite sur une très étroite bande de terre entre montagne et mer, ce qui la cache un peu.


En arrivant, nous remarquons de nombreuses pancartes indiquant des appartements à louer, plus que des hôtels. Aussi prenons-nous un appartement pour deux nuits. Pour une fois, c'est le luxe ! Rina, notre hôte, vit avec son mari et sa belle-mère dans une grande maison, qui, comme la plupart des maisons ici, a une vue sur la mer. Nous sommes tout près de la vieille ville (« stari grad ») située derrière des remparts. Notre première impression de la ville est qu'elle très belle, bien entretenue, très propre, très ....européenne ! Ca nous change beaucoup des pays précédents. Passer de la Bosnie à la Croatie me fait à peu près le même effet que passer de la Turquie à la Grèce. Même si le pays ne fait encore partie de l'union européenne (bien qu'il soit le premier de la classe des Balkans occidentaux), Dubrovnik nous donne vraiment le sentiment d'être en Europe. Aussi pour les prix ! Tout est beaucoup plus cher ici. Certainement l'effet du tourisme, car la ville et la région sont très fréquentées en été.



FRANCK ET NICKO


Pour notre premier soir à Dubrovnik, nous quittons notre appartement avec notre matériel. Nous ne tarderons pas à trouver, en nous rendant dans au jazz café le Troubadour, que nous avait indiqué notre hôte. Il s'agit du plus petit café que je n'ai vu de ma vie. Il y a trois tables, le bar peut tenir 5 personnes debout bien serrées, et les musiciens doivent encore trouver leur place. Tout cela dans une dizaine de mètres carrés. Quelques minutes après notre arrivée, un homme que nous avions pris pour un client, occupé à boire et à fumer, prend sa guitare et commence à jouer, c'est Franck (Frano). Une simple guitare classique amplifiée et branchée dans un petit ampli Marshall. L'homme a une mine patibulaire. En même temps qu'il joue, il fume sans arrêt ET accorde sa guitare. Son doigt ne cesse d'aller et venir entre les cordes et la mécanique du mi aigu, que décidément il n'arrive pas bien à accorder. Mais ça ne l'arrête pas, Franck joue bien. Après quelques minutes, le deuxième compère arrive, Nicko , contrebassiste, chanteur et guitariste. Nicko a une voix en or, une voix de crooneur à la Franck Sinatra.


Nous sommes très vite emballés par leur prestation, et sortons vite le matériel, non sans leur demander l'autorisation d'enregistrer. Nos deux compères nous la donne, sans s'intéresser plus que ça par notre projet. Mais une fois que nous sommes branchés, les gars sont sérieux. Lorsqu'ils se plantent sur un morceau, ils recommencent depuis le début. Lorsque quelqu'un fait du bruit, ils demandent le silence à l'audition et l'obtiennent. Nicko joue 100 % acoustique. J'ai le plaisir d'approcher mes micros au plus près de lui, non loin de Franck. Le son est bon, les gars sont bon, c'est le pied ! Et, pour nous, ils jouent deux de leurs compositions. Que demander de plus ? Nous discuterons un peu avec eux, mais nous n'approfondirons pas la relation. Pas grave, quand la musique est bonne...Et quand l'enregistrement est bon aussi.... Vous en trouverez prochainement un extrait sonore ici.


 


Le lendemain sera consacré à la visite de la vieille ville. Les remparts sont en parfait état et donnent sur la mer. Vraiment très beau. Mais cher, trop cher. Tout est payant et cher, les remparts, les musées, même internet est hors de prix ! Une pancarte a l'entrée de la ville indique les impacts causés sur la ville par la guerre de 1991 à 1992. La plupart de ces impacts ne sont pas ou plus visibles, mais ils ont ont visiblement marqué les esprits : il suffit de voir le commentaire sur la photo ci-contre.



Notre dernier soir à Dubronik sera plus calme. Nous n'avons pas trouvé d'autres musiciens, et nous sommes fatigués, aussi restons-nous dans l'appartement et regardons un DVD : « Inglorious Bastards », de Quentin Tarantino. Rien de Croate, mais tout de même ; trois langues sont parlées dans la version originale de ce film : anglais, allemand, et français. Imaginez que notre dvd est un pirate, repiqué en filmant le film DANS une salle de cinéma, avec une qualité très moyenne donc, qui plus est un pirate russe, donc sous-titré en russe, et mis sur le marché serbe donc sous-titré aussi en serbe. Pas facile de suivre dans tout ça....


Deux nuits et deux jours nous suffiront pour Dubrovnik. Nous hésitons maintenant entre deux alternatives : poursuivre vers le nord-ouest, vers Split, ou repartir un peu à l'est et aller faire un tour au Monténégro a quelques dizaines de kilomètres d'ici. Nous avions bien envie de connaître un peu ce pays mais en même temps, il nous reste 15 jours pour rentrer en France et nous ne voulons pas courir. Ce sera à pile ou face ! Face : Split , Pile : Montenegro.



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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 20:26
Pour tous ceux qui s'intéressent aux Balkans, nous recommandons vivement la lecture de l´article "Interminables fiançailles entre Bruxelles et les Balkans" dans Le monde diplomatique, édition de novembre 2009. Un extrait de l´article est visible sur  http://www.monde-diplomatique.fr/2009/11/DERENS/18376. Le numero de novembre est encore disponible dans certains kiosques, ou sur commande.

 

+ Un site egalement interessant, celui du courrier des Balkans : http://balkans.courriers.info/

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 21:05
La route qui nous mène à Mostar est belle et traverse, encore et toujours... des montagnes. Il est rare de ne pas en voir dans les Balkans. Elle longe un fleuve aux eaux verts émeraude, le Neretva, qui nous guide tranquillement jusqu'à la ville. Mostar (mos=pont, star= vieux), situé à une centaine de kilomètres au sud de Sarajevo, porte bien son nom. Il y a ici un pont très fameux. Sa renommée s'explique de plusieurs façons.

 

Le pont est d'une envergure exceptionnelle pour un pont en pierre et de style ottoman. Il est particulièrement haut par rapport à d'autres ponts du même style, et est situé sur un très beau site naturel et culturel. Mais il a aussi été détruit pendant la guerre (1992-1995), dans l'optique de séparer la ville en deux, et isoler des populations de confessions différentes. Le pont a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco et entièrement reconstruit à l'identique en 2004. Depuis, il est devenu tout un symbole de paix et de réunification des peuples.


  Le pont de Mostar :


 

En arrivant à Mostar, nous ne trouvons pas tout de suite la vieille ville. Ce que nous voyons d'abord , c'est ça :

 


 











 

 














C'est une ville encore très abimée par la guerre. De nombreux bâtiments sont soit détruits et laissé en état de ruine, soit marqués par d'innombrables impacts de balles, comme si tout les bâtiment avait été généreusement mitraillés. Et tout cela a été laissé intact. Sur certains immeubles, les trous ont été rebouchés, sur d'autres, rien. C'est comme si la guerre a eu lieu hier. Ca laisse présager des dégâts qu'il y a dû avoir à l'époque ; la ville a du être presque entièrement ravagée, sans compter les morts, les blessés, les disparus, les meurtris à jamais....les blessures sont visibles, et nombreuses, mais les blessures invisibles sont sans doute plus douloureuses encore.

 

La vieille ville, elle, a fait l'objet de beaucoup plus d'attention pour sa reconstruction. Une grande partie des éléments détruits, et notamment les plus anciens, ont été reconstruits. Le vieux Mostar est magnifique. C'est un petit village, sans doute très touristique en été. En ce moment c'est Bajram, la fête de fin du ramadan. Quatre jours de célébration et, comme pour l'aïd, on sacrifie un mouton. En conséquent, de nombreux commerces sont fermés, peu de monde dans les rues.

 

En Macédoine, Naat Veliov nous avait montré une vidéo sur le chanteur Saban Bajramovic  (dont je vous recommande l'ecoute, voir par exemple http://www.sabanbajramovic.com), très célèbre dans la région. Peu de temps avant de mourir, il avait enregistré dans un studio à Mostar. Naat nous avait expliqué qu'il s'agissait du Studio Pavarotti. Pavarotti avait financé cette structure après la guerre. C'est un complexe qui contient non seulement un studio d'enregistrement de qualité et un bar restaurant, mais aussi un foyer d'accueil pour les veuves victimes de la guerre et leurs enfants. Nous nous y rendons donc dans l'espoir de rencontrer des musiciens et peut-être de pouvoir enregistrer dans des conditions exceptionnelles. Malheureusement, il n'y a pas de groupe prévu avant mardi prochain, date de fin du Bajram. Nous ne pouvons attendre jusqu'à mardi et notre interlocuteur et nous ne parlons pas de langue commune. Difficile d'aller plus loin dans ces conditions. Tant pis !

 

Nightlife in Mostar

 

Par contre, le vendredi soir, c'est la fête, et là, les rues sont plus animées. La nuit tombée, les rues se remplissent de monde, beaucoup de jeunes, et de nombreux bars ont sorti les sonos.

 

Nous en profitons pour chercher des musiciens. Nous nous renseignons et trouvons deux ou trois concerts qui doivent avoir lieu ce soir. Notre premier est un guitariste chanteur reprenant des chansons connues de la région. Une partie du public chante avec lui. Là encore, les jeunes connaissent les standards. Mais nous ne sommes pas emballés par son style (ou ses chansons) un peu mou et nous n'enregistrons pas.

 

Nous nous rendons ensuite à l'Oxygène club, une boite branchée de la ville. Nous avons vu des affiches du groupe Tribun band qui y est programmé. En arrivant, Harriette repère un musicien et l'aborde. Il ne parle pas anglais mais il nous présente une charmante demoiselle qui le parle. Celle-ci nous introduit à Admir, un des deux claviers du groupe. Aucun problème pour que nous enregistrions ce soir et utilisions l'enregistrement. Admir est un homme un peu fou qui à l'air de prendre les choses en main. Notre pied de micro a été retenu par les agents de sécurité. Il part d'un pas décidé et de me demande de le suivre. Deux minutes après, j'ai le pied de micro dans les mains.

 


 


Tribun band est un groupe de Sarajevo connu dans le pays. La salle est remplie et doit contenir 200 à 300 personnes. Legroupe est très rock, basé sur la rythmique appuyée de deux synthétiseurs. Le public, toujours aussi majoritairement jeune, connait par cœur les paroles de

leurs chansons. Si je n'ai pas été conquis par leur musique, j'ai apprécié cette ambiance bon enfant. Ce groupe a son public, c'est indéniable. Il est dommage que nous n'ayons pas pu apprécier les paroles. Bien que la qualité du son n'ai pas été très bonne (sans doute due à une mauvaise balance) nous avons tout de même enregistré quelques morceaux pour l'ambiance. Peut-être en retrouverez-vous un extrait prochainement sur ce blog !

 

                                             Admir et le manager > 

 

 


Sur le chemin du retour, nous passons à nouveau devant un café ou nous avions aussi repéré un concert. On nous avait dit qu'il y avait un groupe, il n'y a qu'un homme qui chante sur des instrumentaux. L'homme était déjà là à 19 H , il est toujours là à minuit ! Pas très intéressant pour nous, mais le public est là, et il semble apprécier. Ce que nous retenons de cette soirée à Mostar, c'est que cette ville bouge quand même un peu, en dépit de notre première impression.

 

Nous quittons Mostar le lendemain sous la pluie, non sans faire une ultime et humide ballade dans cette magnifique vieille ville. Notre destination, la Croatie, plus particulièrement Dubrovnik, à environ 150 km au sud. Comme nous aimons bien faire des détours, nous passons pas une petite route quasiment déserte qui nous emmène dans les montagnes sud-bosniaques, le long de la Dalmatie, cette longue bande de terre croate. Ici, tout est écrit en cyrillique. Heureusement, il y a très peu de routes. A nouveau les paysages sont très beaux.

La preuve :

Notre bilan de la la Bosnie ? Musicalement, c'est le pays ou nous avons fait le moins d'enregistrement intéressants. Humainement, nous n'avons pas fait non plus de rencontre particulière. Je crois que c'est le premier pays où nous n'avons ni l'un ni l'autre. Mais c'est aussi le pays où nous avons passé le moins de temps (5 jours), l'un pouvant expliquer l'autre. Mais nous avons aimé ce pays tout de même, pour ce côté multiethnique, multiculturel, multiconfessionnel, et la beauté de ses paysages. Bye bye Bosnie et Herzégovinie !

 

 

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 21:00

Entrée en Bosnie


C'est en ce lundi 23 novembre que nous arrivons en Bosnie. Mais auparavant, nous prenons un autre stoppeur, une dame qui attend seule au bord de la route. Elle va à Mokra Gora, un village ou Emir Kusturica possede une maison. C'est sur notre route, nous passons tout pres de la maison du maitre, mais ne tentons pas d'arret. Nous sommes toujours avec Sacha, notre jeune auto-stoppeur, avec qui nous passons la frontiere. Juste avant, on nous demande de payer 50 dinaras (0,5 \) de taxe ecologique. Je ne sais pas trop a quoi sert cette taxe, mais la personne prend meme nos centimes d'Euros. Ici aussi, l'Europe frappe a la porte. Peu après la frontière, nous sommes arrettes par la police. Elle ne fait que nous controler et nous laisse vite repartir. Je demande a Sacha pourquoi nous ont-ils arrettes , il me repond : ォ pour rien, pour l'argent ! サ. Les bakshishs sont encore pratiques, peut-etre la police en dedouane-t-elle les etrangers ? Nous entrons dans le pays par une belle region assez sauvage et montagneuse. Sacha nous explique que nous sommes en « Republica srbska », en « république serbe ». Cette région est frontalière avec la Serbie. Mais nous sommes bien en Bosnie ! C'est ça, les Balkans !!!!....


Nous déposons Sacha à Visegrad, lequel, reconnaissant, nous accompagne à la poste, nous fait faire un petit tour de la ville, salue tous les gens qu'il rencontre (l'enfant du pays est de retour chez lui apres un an d'absence !), il nous invite a boire un verre. Apres avoir bu deux bieres dans le camion, il en boit deux autres au cafe. Ca picole toujours autant dans les Balkans !


SARAJEVO

Après une longue route sinueuse, Sarajevo s'ouvre soudain à nous, caché par une série de montagne. Nous avons immediatement l'impression d'être dans un petite ville. Nous nous garons et cherchons un hotel. Les prix depassent notre budget. Quelqu'un nous faiter Kemal, qui loue une chambre chez lui, pour 20 \ pour deux. L'homme nous accompagne d'un pas rapide chez lui, en peu en hauteur, au bord d'un cimetiere musulman. Au moins, ce sera calme... Nous voici chez une famille bosniaque ! Nous aurons peu de contact avec Kemal , plus avec sa mere , avec qui nous partagerons l'appartement. La madre a vu deux ans en Italie, aussi nous debrouillons-nous avec le peu d'Italien que nous pouvons parler. La madre a passe les trois jours que nous sommes reste chez elle devant la tele ! Comme beaucoup de maisons dans la region, celle-ci n'est pas finie. Tous les murs n'ont pas ete enduits, il semble que la maison soit encore en construction.


 









Dans toute la région, de nombreuses maisons sont ainsi. En général, c'est le premier étage qui est habité en premier. Puis, si le couple a un fils, ce sera lui qui continuera la maison en s'installant à l'étage supérieur. Si c'est une fille, elle ira probablement vivre chez son mari. On construit donc une maison à plusieurs étages dans la perspective que ses enfants la continue plus tard, quitte à ce qu'elle ne soit achevée que deux générations plus tard....


 

 

 

 





Le lendemain, nous consacrons la journée à faire connaissance avec la ville. Nous commençons par le cimetière

tout proche. Comme beaucoup de choses ici, le cimetière bénéficie des fonds de l'USAID pour son entretien. Ici c'est un monument historique, certaines tombes ont plus de cinq siècles. La plupart des tombes sont en marbre blanc sculpté. Les tombes ayant une sorte de coiffe sculptée dessus sont celles des hommes, celles qui n'en ont pas sont celles des femmes. D'ici, on a une vue sur la ville. Les minarets dominent, mais il y aussi des églises catholiques et orthodoxe. Comme souvent dans les Balkans, les religions et les cultures cohabitent, et la religion majoritaire peut varier d'une région d'un même pays à une autre.





Sarajevo me surprend. Du haut de mon ignorance,  Bosnie et Sarajevo signifiaient  pour moi « guerre » et donc « pauvreté ». Je resseantais une petite angoisse en arrivant.  Je m'attendais à trouver une ville peut-être triste, certainement abimée. Je ne connaissais même pas précisément les dates de la dernière guerre, mais je n'avais plus entendu parler de cette ville depuis la guerre.


Comme dans la vieille ville de Skopje , mais encore plus ici, nous avons l'impression d'être de retour en Turquie ! Mosquées, petites échoppes spécialisées, terrasses, convivialité...Mais cette fois avec un côté européen, cafés branchés et belles petites boutiques. C'est du moins l'ambiance qui règne dans la vieille ville, dont une grande partie est piétonne. Le centre de la vieille ville est en très bon état. On peut penser qu'il n'y pas eu la guerre ici. Mais dès que l'on s'écarte des principales artères, on voit vite des immeubles marqués par d'innombrables impacts de balles...Et plus l'on s'éloigne du centre, plus on en trouve.





Nous sommes assez vite conquis par cette ville et cette ambiance. Et...La musique , dans tout ça ? Nous sommes en début de semaine, ce n'est pas le meilleur moment pour trouver des musiciens. Nous voyons quelques affiches, deux ou trois concerts sont prévus cette semaine. Ce n'est pas énorme.


En sortant le premier soir, nous passons devant un lieu d'ou sort de la musique. Nous nous approchons, c'est un tout petit restaurant ou un groupe est attable Quelqu'un joue de l'accordeon, les autres chantent. Ambiance festive ! Nous sommes chaleureusement invites a rentrer et a nous asseoir. Le groupe est visiblement bien avance dans la consommation de biere. Le groupe semble surpris et ravi de notre présence, en particulier Niaz, l'accordeoniste. A peine sommes-nous assis qu'il vient se poser tout pres de nous (enfin, juste en face d'Harriette pour etre plus exact) et entame alors une vraie sérénade, un medley d'une dizaine de minutes. Comme vous pourrez le constater sur un extrait vidéo , il fait les yeux doux à Harriette ! Il aurait voulu la séduire qu'il n'aurait pas mieux fait...L'homme est ivre, et pourtant, il joue merveilleusement bien ! Mais comment fait-il ?


Niaz, avec ses trois mots d'anglais, nous répète vingt fois "merci", "demain à 19H", et nous serre dix fois la main. Il propose que nous revenions demain et que nous jouions un peu ensemble. Je suis partant, d'autant que je n'ai pas eu le temps de l'enregistrer ce soir. Nous prenons rendez-vous, nous verrons bien s'ils se rappel

lera demain de sa proposition... Nous allons voir encore un ou deux lieux, mais nous ne trouvons rien d'autre de très intéressant pour ce soir. Nous verrons demain.


Le lendemain, je visite la partie plus moderne de la ville tandis qu'Harriette se repose à l'appartement. Le tramway me donne un aperçu global et me montre une autre ville, moins charmante. La partie plane de la ville baigne dans une nappe de pollution de couleur marron. La ville est toute en longueur, coincée dans une étroite bande de terre entre deux montagnes. Je croise une "place de France" inaugurée en mai 2009. Je mange quelques Beureks : tiens, le même nom qu'en Turquie ! Mais pas tout à fait la même chose : ici, la pâte feuilletée est roulée et fourrée de différents produits (viande, épinard, fromage, patate, œufs...) et frite. Ceux de Sarajevo sont particulièrement savoureux. Et avec une Sarajevsko, la bière locale, excellente, tout cela passe très bien !


A 19 H, nous allons a notre rendez-vous avec Niaz. Nous trouvons un lieu totalement clôt et sombre...nous ne sommes pas très surpris. Nous attendons quelques minutes, personne ! Tant pis, Sarajevo à d'autres cartes à jouer ! Nous allons dans un restaurant réputé produire des musiciens tous les soirs ; "The club restaurant". L'endroit est beau, un ensemble de plusieurs caves, une pour le restau, une pour le bar-salle de spectacles, deux autres "lounge"....Et nous mangeons plutôt bien. J'ai l'occasion de déguster un verre de Blatina, un vin rouge Bosniaque pas mauvais. Les musiciens s'installent paresseusement et jouent....mollement. Ils interprètent des standards de la région sans aucune conviction. Bien que nous ayons le matériel avec nous, nous n'envisageons même pas de les enregistrer. Seul intérêt : leurs instruments sont étranges. Il y a deux guitares à 4 cordes, un a une drôle de tête >

 

 








L'autre a une tête de violoncelle









Frustrés de n'avoir rien enregistré depuis que nous sommes ici, nous continuons notre recherche. Il y a un bar dans un concert, nous entrons, deux guitaristes chanteurs. Le bar fête son anniversaire, il y a un peu d'ambiance, on nous offre une coupe de champagne, Les gars jouent bien. Le son sort dans une sono, il n'est pas mauvais du tout, mais les gars ne jouent que des reprises internationales. Tout cela ne nous motive pas suffisamment pour sortir le matos. Ah, mais c'est que nous sommes devenus exigeants avec le temps !


Nous faisons un dernier essai au Balkan café, ou un groupe était programmé ce soir. Mais le concert a été annulé ! Nous n'aurons pas eu de chances avec Sarajevo ! Nous quitterons la capitale sans aucun enregistrement, puisque nous partons demain pour Mostar.


Avant de partir, nous visiterons le microscopique musée de la ville. Il relate quelques éléments de l'histoire contemporaine de la ville et du pays. Car c'est ici que les héritiers de l'empire Austro-Hongrois l'archiduc Franz Ferdinand et sa femme ont été assassinés en 1913, ce qui déclencha la 1è guerre mondiale. Malheureusement, le musée pèche par son manque d'information et d'explication.


Au fait, saviez-vous que si le pays se nomme Bosnie Herzégovine, il s'agit en fait de Bosnie ET Herzégovinie (BiH  : Bosnia i Herzegovinia) ?  Deux régions culturelles distinctes. Après le Kosovo, bientôt deux nouveaux états ?


Sarajevo , centre vieille ville :







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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 17:56

BELGRADE


Ma première impression de la ville n'est pas enthousiaste. Une grande ville ( 2 M d'habitants) aux grandes avenues (encore), ce jour-là baignée dans la brume, ambiance froide. Peu, très peu de gens dans les rues. 


Nous nous garons un peu au hasard dans le centre, nous ne sommes pas loin du « Tube », le lieu ou Naked seproduit ce soir. Nous le trouvons assez vite. Nous sommes les premiers à arriver dans ce lieu esthétiquement intéressant. Imaginez un long rectangle flanqué perpendiculairement de plusieurs pièces également rectangulaires formant des petits salons. Le tout - en béton brut - éclairé par des lignes d'ampoules ressemblant à des ampoules d'ampli de guitare ("tubes" en anglais).

 

 

Le barman nous accueille en nous offrant un verre dans un anglais parfait agrémenté de quelques mots de français. Le groupe doit démarrer à OH, il n'est que 23H.  On nous offre une deuxième tournée ! Nous commençons à trouver ces Serbes fort sympathiques. Bahne a prévenu le manager de notre visite. Nous sommes bien accueillis !   Le manager vient nous trouver lorsque le groupe arrive et nous présente à Bahne. Entre Bahne et nous, le courant passe immédiatement. Bahne (diminutif de Branislav), 30 ans,  est un homme sympathique, à l'écoute et ouvert. Il est tout de suite d'accord pour que nous enregistrions le groupe.

 















THE "NAKED" EXPERIENCE

 

 Comme à son habitude, Naked joue une partie de son répertoire en improvisation, notamment le premier morceau, ce que l'on peut appeler une belle prise de risque. La musique de Naked n'est pas forcément évidente à la première approche. Il m'aura fallu quelques morceaux pour rentrer dans leur univers. Mais une fois rentré, j'aurais voulu que le concert dure encore deux heures de plus. Le groupe est composé de deux bassistes, un batteur, un guitariste, un accordéoniste, un violoniste. Le tout joué avec de nombreux effets, là où on ne les attend pas forcément. Leur musique est une alchimie de jazz, de funk, de folk, jouée sur scène avec une puissance toute rock and roll ! Comme le précise leur album "Noyz" : "best enjoyed live !"

 

L'acoustique de la salle n'est pas très bonne :  toute en longueur, en béton et ayant peu d'élément absorbant, il y a une assez forte réverbération, et tout le groupe est amplifié par une sono, ce qui est loin d'être idéal pour faire de la prise de son stéréo. Je tente différentes positions des micros (toujours en ORTF), et je m'essaye à une nouveauté pour moi : je vais poser les micros SUR la scène, devant les "retours" et près des musiciens. Le résultat est intéressant, j'ai une bonne prise acoustique de la batterie et de l'ampli basse de Bahne, qui a un son et un jeu particulièrement savoureux.

 

A la fin du concert, le DJ passe ses disques , Bahne et le batteur reprennent leur instrument et jamment sur la musique. Ces deux là sont à fond ! Il est 3h du matin, il es temps pour nous d'aller nous coucher ! Nous prenons le camion et allons nous poser en sortie de la ville.

 

 


Le lendemain matin, nous recevons la visite des gens en face de chez qui nous nous avons passé la nuit.  Nous

 

ne nous en étions pas rendu compte , mais nous nous sommes posés SUR le garage de quelqu'un, qui ne s'en offusque pas le moins du monde, bien au contraire, il ne voit pas d'inconvénient à ce que nous revenions la nuit prochaine ! Ils nous offrent un café et discutent un bon moment avec nous. Sympa !

 

 

Nous visitons un peu le centre de Belgrade, bien qu'il soit déjà tard. Ici, il fait nuit à 16H30. Nous allons voir un hostel, ou nous faisons la rencontre de Miguel, un jeune routard, un Suisse d'origine espagnole. Miguel voyage en Europe de l'Est depuis trois mois. Son budget tire vers sa fin, alors pour renflouer les caisses, Miguel cherche du travail, et donne un coup de main à l'hostel en échange du gîte. Nous appelons Bahne, il nous invite à diner chez lui et vient nous chercher en voiture.  Cela nous évite de longues pérégrinations pour trouver leur adresse. A Belgrade, les rues sont écrites en cyrillique, tandis que le plan que nous avons est en alphabet latin...pas évident de s'y retrouver, et c'est souvent ainsi.

 

Nous passons une belle soirée en compagnie de Banhe et Mika, sa compagne, qui nous invitent à rester chez eux.  Bahne a participé à de nombreux projets, joué avec des musiciens de différents pays, et dans de nombreux lieux de Belgrade, de Serbie, et d'autres pays. Il joue essentiellement dans deux groupes : NAKED et RARE. (on peut aisément trouver des pages myspace ou autres sur le web). Il est un des principaux moteurs de "Naked" pour qui il fait aissu office de manager avec le batteur.  Mika travaille comme assistante dans une entreprise israélienne spécialisée dans l'environnement. Elle parle un très bon anglais qu'elle a appris à l'école, à la télévision, dans des livres....Self-made woman, comme beaucoup de gens par ici. Et fast-thinking girl ! 

 

Nous passerons les deux jours suivant en leur belle compagnie, un peu à visiter la ville, beaucoup à discuter chez eux. Nous échangerons autour de la musique, de la Serbie, de la France, ou encore de la Bosnie et du Monténégro où Bahne et Mika se rendent régulièrement, nous jammerons un peu, et tout ceci nous fera encore une bien belle rencontre, que nous ne sommes pas prêts d'oublier. Nous les quitterons avec beaucoup de tristesse. Mika et Bahne nous ont beaucoup appris sur leur pays. Ils nous expliquent par exemple que pendant les bombardements de l'OTAN sur la ville, les gens allaient sur les ponts pour constituer des cibles humaines et les défendre (les ponts reliant les deux rives du fleuve séparant la ville étaient des cibles privilégiées des bombardements). Nous les remercions pour cela.


BYE BYE SERBIE

 

Nous quittons la Serbie par le sud-ouest de Belgrade, en direction de Sarajevo. Nous aurons peu visité la ville mais nous y aurons fait une si belle rencontre,  qu'elle nous aura fait aimer ce pays et cette ville. Nous sommes entrés à Belgrade dans la brume, nous la quittons sous la brume, ce qui lui donne un air un peu mystérieux de grande métropole de l'Est.

 

Notre dernière étape serbe se situe à çaçak (prononcer tchatchak), ou nous irons voir le monastère orthodoxe de Sretenje, au bout d'une toute petite route grimpant dans la montagne. Nous sommes accueillis par d'aimables sœurs qui ne parlent pas bien anglais mais qui nous offrent du thé et des loukoums faits maison, s'il vous plait ! Elles nous font visiter leur chapelle, très bien conservée (15ième s), dont les murs intérieurs sont entièrement couverts de fresques. Autour, ce ne sont que montagnes et forêts. Ici, c'est un petit bout du monde.  Silence, isolement, recueillement et communitarisme.

 

Sur la route vers la Bosnie, nous prenons Sasha en stop. Sacha est un bosniaque de 22 ans qui travaille en Serbie, à Novi Sad. Il revient dans sa ville natales pour refaire son passeport et voir sa famille qu'il n'a pas vu depuis 11 mois.  Il nous fera faire un tour de Visegrad (« Vitchégrad »), notre premier arrêt bosniaque.  Mais c'est une autre histoire..... 

 

 

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